Cher Professeur,

Le petit paysan des Causses du Quercy a essayé d’attirer l’attention, pour vous rendre un dernier hommage, mais semble-t-il, les oreilles et les coeurs sont toujours fermés!

Avec vos amis et collègues de l’époque, et sans doute surtout vous, je veux les citer: MMrs Guay, Lapointe et Lachance, vous aviez bien perçu que cette histoire simple (semble-t-il!) de petites rameaux, les plus dévalorisés, n’attirerai pas les grands organismes de recherche sans doute trop impliqués dans les délires que nous savons.

L’hommage viendra donc des plus petits, tous ces paysans africains du Mali, du Togo, du Burkina-Faso, du Sénégal mais aussi de tous ces jardiniers amateurs en France en Espagne, en Italie….et tous les jours l’histoire simple avance.

Combien je comprends et ressent le poids qui a du peser sur vos épaules: transférer les énergies du vivant au service de l’agriculture qui nous nourrit, se heurter à toutes les croyances, combattre tous les mythes de la “décomposition”, du feu “rédempteur”, convaincre pour faire cesser ce divorce entre les arbres et l’agriculture….la liste est longue!

Mais nous sommes debout, et les preuves éclatantes qui montrent que vous étiez dans le “vrai”, je peux les vérifier tous les jours sur mon petit morceau de cette petite planète agitée de soubresauts issus de l’ignorance

MERCI